Le développement de cette industrie manufacturière de pointe enrichit la région lanaudoise tant au niveau des emplois créés qu’au niveau de l’économie et, elle est en parfaite croissance.
Le domaine de la plasturgie regroupe les activités du plastique, des composites et du caoutchouc. Près de 80% des produits fabriqués dans ces entreprises se destine aux secteurs de l’emballage, de la construction et du transport. Les demandes de ces secteurs sont en essor constant. Ce secteur manufacturier qu’est la plasturgie, représente 14,3% de toutes les exportations de la région de Lanaudière. Plus de 2 500 emplois y sont directement liés, dont 2 000 à la production seulement.
Le milieu lanaudois de la plasturgie, présente des entreprises qui se spécialisent autant dans la fabrication de produits divers que dans la sous-traitance. Selon le directeur général de l’Association canadienne des plastiques, région Québec (ACIP Québec), Lanaudière compte plusieurs petites entreprises du plastique, qui font principalement de la sous-traitance. «Il y a également de plus grosses entreprises qui se démarquent dans la région, comme Ipex», précise M. Pierre G. Filion. La compagnie Ipex, qui est présente dans la municipalité de Saint-Jacques-de-Montcalm ainsi que dans la ville de l’Assomption, se spécialise dans la création et la fabrication de systèmes de tuyauteries thermoplastiques pour le municipal, le commercial et le résidentiel.
L’industrie de la plasturgie est un secteur de plus en plus important dans la région lanaudoise, tout particulièrement dans la MRC de Matawinie, qui couvre 80% du territoire de Lanaudière. Le chiffre d’affaires des entreprises oeuvrant dans le domaine du plastique de la MRC qui y sont installées depuis une dizaine d’années, dépasse les 50 millions de dollars annuellement, ce qui représente un succès économique pour toute la région.
Pour ce qui est de Lanaudière en général, le total des salaires gagnés dans grandepharmacie24 l’industrie de la plasturgie en 2003 s’élève à plus de 115M$. De plus, près de 290M$ sont dépensés annuellement en matières et en fournitures, tandis que 15M$ le sont pour les combustibles. Toujours selon le directeur de l’ACIP Québec, presque toutes les entreprises lanaudoises de la plasturgie font de l’exportation à différents degrés.
L’Association canadienne de l’industrie des plastiques a créé une table sectorielle comprenant Lanaudière, Montréal, Laval et les Laurentides, afin de faire de l’intervention d’entreprise, du coaching.
«On veut donner des moyens et des ressources à ces entreprises. On veut parler de démarches de commercialisation» précise le directeur général de l’association, M. Filion. Ces quatre régions ont été regroupées afin de créer une masse critique d’actions, car il n’y avait pas assez d’entreprises de la plasturgie sur leurs territoires, comparativement à d’autres régions.
La table régionale travaille avec les principes LEAN, signifiant entreprise agile ou flexible, qui sont des principes d’optimisation. LEAN est une tendance mondiale qui a été initiée par Toyota, le géant japonais de l’automobile. On tente d’y développer l’ambition, le perfectionnisme aux meilleurs niveaux, ainsi que la libération et la valorisation de toutes les ressources présentes dans les entreprises. L’objectif ultime est d’enrayer les handicaps de ces entreprises et de les transformer en avantages concurrentiels et en opportunités de stratégie.
La table Montréal-Laval-Lanaudière-Laurentides tente donc d’orienter les entreprises du plastique vers une vision commune de classe mondiale et de s’élever, en ce qui a trait à la compétitivité.
L’innovation, la commercialisation et les méthodologies d’intervention sont donc de mise dans cette lignée d’optimisation. Ce processus s’échelonne sur deux ou trois années pour chacune des tables régionales.
En plus d’élargir le réseau d’affaires et de collaborateurs dans le domaine de la plasturgie, les tables régionales amènent les entreprises à augmenter leurs profits et à faire une optimisation de leurs ressources disponibles. Ces interventions sont nécessaires, surtout lorsque l’on voit que la productivité industrielle du Québec est inférieure de 18% à l’Ontario et de 34% aux États-Unis. Selon l’Association canadienne de l’industrie des plastiques, ces écarts de productivité seraient le résultat de la sous-exploitation des capacités d’innover des entreprises québécoises.
En participant à une telle table, Lanaudière s’engage dans un processus qui peut certainement l’aider à se positionner comme une région où l’industrie de la plasturgie prendra de plus en plus de place dans le monde manufacturier et dans les exportations régionales.