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Après la forêt mixte, les énergies renouvelables?

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En fait, la foresterie représente depuis longtemps 80 % du produit intérieur brut (P.I.B.) local de la région des Hautes-Laurentides. Mais est-ce que cette tendance est appelée à se poursuivre ?

Pas nécessairement. La région pourrait se diriger vers des sources d’énergies renouvelables dans un avenir assez rapproché.

« Il est trop tôt pour en parler, mais il ne s’agit pas d’éoliennes. C’est une technologie qui n’a pas trouvé de preneurs pour se développer. Ici, dans les Hautes-Laurentides, nous disposons des ressources pour donner suite au projet et en faire une spécialité. Grâce à nos espaces, notre biomasse, nos lacs, nos rivières et nos forêts, comment peut-on générer quelque chose dans le cadre de la politique de souveraineté énergétique du Québec ? Cela fait partie de nos enjeux à venir », explique Frédéric Houle, directeur adjoint au CLD d’Antoine-Labelle à Mont-Laurier.

Produits à valeur ajoutée

Depuis Mont-Tremblant jusqu’à Mont-Laurier, les produits à valeur ajoutée du créneau Utilisation et transformation de la forêt mixte regroupe quatre secteurs : la sylviculture ainsi que les entreprises des première, deuxième et troisième transformations du bois.

La première transformation regroupe les activités de la planification et de l’exploitation de la forêt, du sciage, du déroulage, du séchage et de la fabrication de panneaux de contreplaqué et de composantes.

Malgré une situation économique plus ou moins certaine, cela n’a pas empêché Fenomax d’investir plusieurs millions de dollars pour agrandir son usine de production à Mont-Laurier.

Troisième plus grand fabricant de portes et fenêtres en croissance au Québec, l’entreprise est reconnue comme l’un des premiers fabricants de verres énergétiques à haute performance au Canada.

Chez Usinage Mont-Laurier, on a fait de même en investissant trois millions de dollars pour agrandir les installations afin d’augmenter la capacité de production. L’entreprise se spécialise dans la réparation d’équipements forestiers, de soudure et de reconditionnement de moteurs et de pompes, notamment.

Du côté agroalimentaire, Saputo a rénové son usine de Mont-Laurier en vue de produire des fromages spécialisés pour l’ensemble du Québec. Les activités entourant la production du fromage mozzarella ont été transférées à Montréal.

« Chez nous, la production manufacturière est sous-développée. Il y a très peu d’entreprises. Il y a de la prospection minière, et le territoire est riche en nickel, en cuivre et en uranium. La transformation du graphite est aussi présente depuis un gisement dont la ressource sera disponible pour plusieurs années », poursuit Frédéric Houle.

Selon le créneau d’excellence Utilisation et transformation de la forêt mixte, la région devrait commercialiser une signature pour les produits ligneux en provenance des forêts feuillues et mélangées d’ici 2017.

Un Québec dans le Québec

Pour mieux définir l’image de la diversification des activités industrielles dans les Laurentides, Roger Hotte, directeur général de la Conférence régionale des élus (CRÉ) des Laurentides, compare la région à l’ensemble du Québec.

« Tandis que le tourisme demeure l’activité première sur tout le territoire, je dirais que les ressources naturelles sont concentrées au nord et les activités industrielles se trouvent au sud, notamment à Saint-Jérôme et dans les environs. Nous sommes très diversifiés. Si la forêt connaît des difficultés, cela ne paraîtra pas sur les indicateurs économiques. Nous ne sommes pas dépendants d’une seule grande industrie. L’exemple le plus frappant fut celui de la fermeture de General Motors en 2002, à Boisbriand. Certes, il y a eu un impact dans le secteur, mais la région entière des Laurentides n’a pas été touchée. »

Saint-Jérôme : capitale des Laurentides

Selon Michel Gauthier, directeur général du CLD Rivière-du-Nord, les dix dernières années ont été une période de progression constante.

« Le secteur industriel a dû s’adapter à la crise économique. Diverses entreprises ont connu des difficultés plus que d’autres, mais, heureusement, nous n’avons pas eu de pertes majeures. Nous travaillons beaucoup sur la réorientation de la production et l’innovation dans divers secteurs. Résultat : plusieurs entreprises ont réussi à tirer leur épingle du jeu en développant d’autres possibilités (comme l’industrie du meuble) et en exportant vers nos voisins du sud. »

Les investisseurs n’ont guère le choix de se tourner vers Saint-Jérôme pour aménager leurs activités dans un parc

industriel. À Boisbriand et à Sainte-Thérèse, tout est complet. À Blainville, il ne reste que peu d’emplacements. À Mirabel, plusieurs problèmes de zonage ralentissent les investissements industriels.

« À Saint-Jérôme, nous avons un nouveau parc industriel. La phase 3 se développe sur un territoire de dix millions de pieds carrés, prévue au cours des prochaines années. Ce parc industriel est très bien situé près des axes routiers, comme les autoroutes 15 et 50, et à quelques kilomètres de Laval et de Montréal », soutient Michel Gauthier.

Contrairement à d’autres régions du Québec, Saint-Jérôme n’a pas d’objectifs précis comme l’organisation en parcs thématiques. L’orientation de ce parc industriel est la diversification globale. « Nous voulons créer des emplois, peu importe le secteur d’activité », ajoute Michel Gauthier.

Le parc industriel de Saint-Jérôme regroupe quelque 300 entreprises et procure de l’emploi à 7 000 travailleurs. Les industries du métal, du bois (armoires, moulures, fenêtres, meubles, etc.), de l’agroalimentaire, du caoutchouc, du plastique et de la pharmaceutique sont quelques exemples de la diversification des activités.

Sainte-Adèle : la villégiature avant tout

Il n’est pas surprenant d’apprendre que l’industrie manufacturière est peu présente dans la région de Sainte-Adèle. Située au cœur des Laurentides, cette partie des Laurentides accueille un grand nombre de villégiateurs qui recherchent plutôt la quiétude des lieux.

« Nous ne pourrions pas développer davantage le secteur industriel en raison de diverses problématiques, dont celle des villégiateurs qui ne veulent pas voir la présence d’entreprises manufacturières sur leur territoire. De plus, la géographie ne nous permet pas d’aménager des parcs industriels en raison des montagnes et des nombreux lacs », explique Stéphane Lalande, directeur général du CLD des Pays-d’en-Haut.

Transport terrestre

Après la forêt mixte, la région des Laurentides développe un deuxième créneau d’excellence : Transport terrestre avancé. Ce créneau regroupe toutes les activités de conception et de fabrication de systèmes complets et de composantes, ainsi que des procédés de fabrication de véhicules à la fine pointe de la technologie, en ce qui a trait aux modes de propulsion, à l’efficacité énergétique, à la sécurité, à la résistance, au poids et à l’impact positif sur l’environnement. Le créneau se distingue dans le domaine des essais, des certifications et des homologations de véhicules.

« Nous avons l’Institut du transport avancé du Québec (ITAQ) et le Centre National du Transport Avancé (CNTA) à Saint-Jérôme qui travaillent conjointement au développement de nouvelles technologies pour les différents modes de transport, particulièrement le transport public», précise Michel Gauthier.

SAVIEZ-VOUS QUE?

  • Le parc industriel de Saint-Jérôme regroupe quelque 300 entreprises et procure de l’emploi à 7 000 travailleurs?

Liens Internet:

  1. Laurentides
  2. CLD Rivière du Nord
  3. CLD des Pays-d’en-Haut
  4. CLD Laurentides
  5. CRE Laurentides
  6. Municipalité Sainte-Adèle
  7. MRC des Pays-d’en-Haut
  8. CLD Antoine-Labelle

Liens vidéos:

  1. Investissement Laurentides 2e partie
  2. Investissement Laurentides 1e partie

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