L’entreprise doit tout d’abord définir la situation de travail dans laquelle sera impliqué l’appareil de levage choisi. Nous devons garder à l’esprit que ces appareils sont opérés par des individus. Il faut donc déterminer préalablement les habilités requises, les comportements et capacités physiques essentielles afin de maximiser le rendement des appareils.
De plus, en fonction des pièces qui seront manipulées, on devra déterminer la façon optimale de gréer la charge (élingues en nylon, métalliques, crochets, ventouses, aimants,…), mais surtout de former l’opérateur de l’appareil à son bon fonctionnement. L’analyse de la zone de travail constitue également une prémisse au bon choix d’appareil. Un endroit exigu peut contraindre l’entreprise à orienter son choix vers un appareil de plus petite taille, moins puissant, et, en bout de ligne à diminuer les charges unitaires.
L’éventail des appareils de levage est important. Chaque type d’appareils dispose de sa capacité de levage propre, qui d’ailleurs doit toujours être clairement identifiée. En tête de liste, nous retrouvons le pont roulant.
Différent de la grue, du portique et de la potence, le pont roulant est constitué d’une structure d’acier se déplaçant sur deux voies de roulement, d’un chariot, de treuils ou de palans qui permettent le levage des charges. Il peut se déplacer en translation (le long des voies de roulement), en direction (grâce au chariot) et en levage.
Bien que certains ponts roulants soient conçus pour de faibles charges, ils sont principalement utilisés face à des charges plus imposantes, allant jusqu’à des centaines de tonnes, comme c’est le cas dans les aciéries, par exemple.
Les palans constituent le second groupe d’appareils de levage. Constitués d’une partie fixe et d’une autre mobile, les palans servent principalement à réduire l’effort nécessaire au levage en démultipliant la force utilisée. Motorisés ou manuels, ils peuvent être suspendus au plafond, mobiles sur un rail, ou encore fixés à une potence dans une aire de travail déterminée.
Généralement conçus à l’aide de chaînes ou de câbles d’acier mus par un treuil, la capacité de levage de treuil sera notamment déterminée par le type de gréage, c.-à-d. les accessoires d’accrochage de la charge. Qu’il s’agisse d’élingues, de sangles, de câbles d’acier ou de chaînes, l’opérateur devra éviter certains comportements qui risquent de diminuer leur rendement.
Ainsi, frapper sur une élingue pour en faciliter l’installation, les exposer à des solutions acides ou basiques, aux intempéries, aux travaux de soudage, les soumettre à des tensions brusques ou à des surcharges, les tordre ou les nouer, sont autant de pièges à éviter afin d’assurer leur rendement maximal.
Pouvant être mécaniques, électriques ou pneumatiques, les ventouses sont des accessoires de levage à vide généralement utilisées pour lever des feuilles et plaques de métal ou encore de grandes partitions vitrées. Elles assurent une bonne protection du revêtement des matériaux manipulés.
Quant aux aimants, ils conviennent entre autres à la manutention de plaques et de produits plats. Ils peuvent être permanents, à batterie ou électromagnétiques. Ces derniers permettent d’ailleurs de lever des charges très lourdes.
Autre appareil de levage omniprésent, le chariot élévateur trouve principalement son application dans les aires de réception/expédition et dans les entrepôts. Il permet donc la mobilité des matières premières vers l’entrepôt ou la chaîne de montage et celle des produits finis vers les aires de chargement.
Les tables élévatrices, quant à elles, sont principalement utilisées dans les chaînes de montage et d’assemblage. Robustes et résistantes, elles requièrent peu de maintenance et représentent une alternative économique intéressante dans des projets où des élévateurs ou des monte-charges sont envisagés. Leur stabilité en fait aussi un choix non négligeable pour certaines industries, où la précision est de rigueur.
La CSST dénombre en moyenne quelque 700 accidents de travail annuellement impliquant des appareils de levage (fabrication métallurgique seulement)
Les causes d’accidents graves ou mortels les plus fréquentes avec des ponts roulants ou des palans sont :