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Oct

Annulation du projet Énergie Est : des leçons importantes à tirer

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« Depuis ses premiers balbutiements, la construction de ce pipeline a fait face à une muraille de Chine. Nous comprenons l’importance que des ajustements soient apportés pour en assurer l’acceptabilité sociale et la viabilité sur le plan environnemental, mais nous devons collectivement tirer des leçons sévères de cet échec » affirme Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

L’organisme se dit préoccupé du signal négatif qui est envoyé aux investisseurs de partout dans le monde voulant faire affaire au Canada. La valse d’hésitation dont ce projet a été l’objet, autant au palier provincial que fédéral, ne fait que véhiculer un message d’incertitude, de précarité et d’improvisation – le genre de message qui fait fuir les investissements étrangers. « Entendons-nous bien : un projet peut être acceptable ou inacceptable à la fin d’un processus rigoureux d’analyse, mais, dans ce cas-ci, Énergie Est ne s’est même pas rendu à l’étape d’étude détaillée. Or, les mécanismes d’examen doivent être clairs, prévisibles et réalistes dans le temps – faute de quoi, comme on le voit, ça se traduit par l’avortement d’un projet, aussi porteur soit-il », de poursuivre M. Dorval.

Bien qu’il supporte la transition énergétique dans laquelle s’est engagé le Québec, le CPQ rappelle que nous ne cesserons pas de consommer du pétrole du jour au lendemain. Dans un contexte où le Québec importe 100 % de son pétrole, le transport est toujours aussi nécessaire, qu’il s’agisse d’un transport par pipeline, par bateau, par train ou par camion. Le projet Énergie Est nous donnait en plus collectivement l’opportunité de créer un marché national pour le pétrole canadien pouvant accroître la compétitivité de nos raffineries, tout en assurant une stabilité et une diversification de notre approvisionnement énergétique.

« Que l’on ait été pour ou contre le développement de ce pipeline, une analyse en profondeur est impérative pour éviter de répéter la même saga, et cela inclut un examen sans complaisance du rôle de juge et parti qui semble avoir été joué par les organismes de réglementation, comme l’Office national de l’Énergie », conclut M. Dorval.

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