Parmi les spécialistes rencontrés, le conseil qui revient le plus souvent est celui du type de métal que le client a l’intention de plier. La longueur et l’épaisseur de la feuille sont deux autres éléments qui vont permettre de déterminer le tonnage de la machine et sa dimension.
« Si le client veut obtenir du pliage très précis, le coût de la machine sera plus élevé. Pourquoi ? En raison de meilleurs systèmes de compensation permettant à la machine d’analyser en temps réel ce qu’elle est en train de plier et d’accélérer son fléchissement en marche pour produire une pièce plus droite et mate. La complexité des systèmes sur la machine joue un rôle déterminant dans le résultat final», indique Sylvain Piché, directeur ingénierie, ventes, EPP Métal.
Être bien conseillé
Pour bien conseiller un futur client, Yves Garant, président de Garant Machinerie, souligne que le représentant doit être en mesure de bien identifier les besoins du client. C’est la phase initiale avant d’aller plus loin.
« Assez souvent, les gens ont le bon outil entre les mains, mais chose certaine, il faut connaître l’ensemble des besoins. Va-t-il exécuter des pièces complexes, quelle est la précision recherchée, quels sont les matériaux sur lesquels il va travailler, voilà autant de questions essentielles pour bien déterminer le type de machine qui répondra à ses besoins. »
Un autre point sur lequel le client doit s’attarder est d’indiquer au représentant s’il fera ses travaux avec de l’acier spécialisé ou de l’acier doux.
« Les gens sont habitués de travailler avec de l’acier doux, ils ont des outils avec des ouvertures de matrices et des rayons de pliage très serrés et croient à tort que la façon de faire est la même qu’avec de l’acier spécialisé. Dans ce cas, la plaque va fissurer très souvent», précise Maurice Picard, directeur technique chez les aciers SSAB.
Toujours dans l’acier spécialisé, Maurice Picard recommande l’utilisation de deux poinçons avec rayons plus larges et plus grands.
« C’est un incontournable. Les gens sont tentés de prendre des poinçons utilisés dans l’acier doux. Malheureusement, leurs rayons sont trop petits. Ça ne fonctionne pas de la même façon. Quant aux matrices, les ouvertures doivent être assez grandes. Idéalement, des matrices avec des barres de roulement pour que la plaque puisse glisser à l’entrée de la matrice. Cela évite des fissures pouvant apparaître plus tard. »
Plusieurs clients achètent une machine pour le prix et rien d’autre, malgré les conseils et les questions du représentant pour déterminer le type de machine qui conviendra aux besoins de l’entreprise. Robert Séguin, président de Séguin Machinerie, déplore cette façon de voir.
« Des clients achètent le prix et non la machine. Et ces machines viennent de Chine. Elles sont mal fabriquées. Alors nous leur disons : tu as acheté une machine chinoise, un prix, tu n’as pas payé cher, mais ça ne vaut pas cher. »
Les options
Encore là, tout réside dans les besoins. Aussi surprenant que cela puisse paraître, certaines entreprises peuvent se permettre d’acheter des machines de fabrication chinoise. Qualifiées de bas de gamme, elles peuvent être utiles malgré tout si la précision dans le pliage et la coupe d’une feuille de métal n’est pas nécessaire. Dans ce cas, inutile de se diriger vers des machines haut de gamme.
Lisez l’article complet dans le magazine en ligne
Par Bernard Gauthier