L’Accélérateur en Innovation Durable vise à appuyer l’implantation d’une nouvelle technologie, d’un nouveau cadre d’urbanisme, d’un transport connecté, d’une production d’efficacité énergétique, afin de permettre à un territoire donné d’utiliser sa pleine potentialité des récentes ressources de développements technologiques mises sur le marché.
« Au lieu d’adopter l’approche classique et graduelle de l’innovation, c’est l’approche la plus directe possible que nous utilisons », explique Philippe Bourke, vice-président, développement stratégique et affaires publiques, Réseau environnement. « Dans son concept le mieux compris, cela pourrait être l’équivalent d’une ville intelligente. Notre objectif est d’optimiser les infrastructures, les ressources humaines, naturelles et technologiques pour permettre à l’environnement d’être le plus fonctionnel et agréable pour tous. »
Pour François Bédard, président de Plan B Développement, conseiller principal Innovation & Service connecté, l’Accélérateur n’est pas en mode création, mais plutôt en mode action. Le but visé est d’être au service des organisations qui ont des défis, des problématiques d’affaires, pour offrir à travers de l’Accélérateur un guichet unique d’expertises et d’exécution réunissant pas moins d’une vingtaine d’experts.
« Ultimement, l’objectif est de permettre aux entreprises manufacturières d’être plus productives, mais la vraie raison réside dans la transformation organisationnelle pour stimuler la relève, le talent, la main-d’œuvre et le savoir-faire. »
La mise sur pied de l’Accélérateur comporte de nombreux défis. Les enjeux d’affaires et de la destination sont névralgiques pour assurer une transition vers l’avenir.
« Nous allons travailler sur la valorisation d’un produit ou d’un service nous permettant d’avoir une réflexion ouverte sur des services connectés, à savoir ce qui serait meilleur à exécuter dans le temps. Donc, ou bien nous réussissons à trouver de nouveaux revenus pour le partenaire ou encore nous l’accompagnons dans le cadre des services connectés, » ajoute François Bédard.
La grande question demeure : comment faire face aux nouveaux défis en termes de développement durable, d’intelligence et d’économie circulaire ? Une trentaine de villes présentes au Forum avaient toutes la même question en tête.
« Le développement et l’innovation durable, la transition énergétique et autres enjeux engendrent de grands changements. Les gens en sont pleinement conscients. Des gouvernements ont pris des engagements pour aller de l’avant, mais en même temps c’est comme s’il y avait une très forte inertie à ces changements, » indique pour sa part Philippe Bourke.
À son avis, l’Accélérateur offre une solution à la problématique pour se diriger vers cette transition.
« Nous regroupons les gens qui veulent que les choses bougent, changent et ceux croyant apporter une contribution utile peuvent être d’une aide importante. »
D’un point de vue démographique, le Canada est en retard et le talent risque de manquer. Le but recherché est d’être productif.
« Souvent, les programmeurs du secteur des logiciels viennent avec une solution à la recherche d’un problème », nous dit François Bédard. « Ils ne comprennent pas le vrai problème. Dans le secteur manufacturier aujourd’hui, il y a de vrais problèmes comme le talent, la compétitivité et la productivité. »
Par Bernard Gauthier