À l’instar d’autres institutions, l’UQAT jouit de la proximité du terrain, ce qui permet aux chercheurs de développer leurs travaux tant en laboratoire qu’en milieu minier.
Denis Bois, qui est directeur de l’unité de recherche et de service en technologie minérale de l’Abitibi-Témiscamingue (URSTM) et directeur administratif de l’Institut de recherche en Mines et Environnement (IRME) de l’UQAT, nous parle du programme qui y est offert.
« Nous avons développé un programme de recherche, financé à près de 10 M$ par l’industrie, qui s’étend sur sept ans. Nous comptons doubler ce financement à près de 24 M$, pour effectuer nos recherches, notamment sur des problématiques environnementales. Cinq entreprises désirant améliorer leur performance environnementale, investissent dans nos travaux : Rio Tinto Fer et Titane, Agnico Eagle, Glencore (Mine Raglan), Corporation minière Osisko et Lamgold (Projet Westwood). »
Bien que l’institution offre un programme partiel de premier cycle en génie minier, c’est surtout sur le deuxième cycle qu’elle a concentré ses efforts afin d’intéresser les diplômés à venir effectuer leur recherche sur le terrain.
« Outre l’environnement, nous touchons à d’autres composantes du domaine minier telles la géologie et l’exploitation. Nos cours abordent des sujets primordiaux comme le massif rocheux, la stabilité des ouvrages, le traitement des minerais et bien sûr la gestion des résidus ainsi que la restauration des sites. Nous sommes d’ailleurs pratiquement les seuls à offrir cette formation au Québec », poursuit Denis Bois.
Actuellement, l’UQAT accueille près de 60 étudiants au programme de 2e cycle, provenant d’ici mais aussi de l’étranger. « Grâce à nos partenariats avec certaines universités françaises, des étudiants de la francophonie connaissent l’existence de notre formation et s’y intéressent. Ces alliances permettent entre autres à des étudiants d’origine africaine de réaliser des stages auprès de compagnies minières canadiennes exploitant des propriétés là-bas. »
L’UQAT investit énormément dans chacun des étudiants qu’elle admet à son programme de doctorat. « Quand nous acceptons un étudiant au deuxième cycle, on veut qu’il soit doué, car nous investissons près de 200 000$ par tête, soit une bourse de 100 000$ et une somme équivalente qui couvrira ses frais de déplacements sur le terrain et les équipements nécessaires à son travail de recherche. Mais comme nous n’avons pas de programme de premier cycle, nous ne pouvons pas nous baser sur leur vécu ici. C’est pourquoi nous misons sur la diversité des stages que nous offrons pour les amener à choisir l’Abitibi-Témiscamingue. Ces stages ont grandement aidé à modifier l’activité minière dans notre région », explique Denis Bois.
En effet, ce dernier précise qu’il y a une quinzaine d’années, une seule personne se chargeait de prendre les échantillons de temps à autre, alors qu’aujourd’hui, il n’est pas rare de compter une douzaine de personnes qualifiées, détenteurs de doctorat ou de maîtrise, qui effectuent une partie de leur recherche en milieu corporatif mais qui ont recours aux équipes de recherche de l’UQAT pour compléter leur travail.
Mais outre la recherche et la formation, l’UQAT offre également des services spécialisés non disponibles au privé, tels la microscopie électronique.
« Quand il s’agit de services, nous n’avons pas à développer au-delà des connaissances actuelles. Nous répondons simplement aux demandes spécifiques des clients, contrairement à la recherche, où nous développons une nouvelle connaissance de laquelle une nouvelle solution s’appliquera. Et parce que nous œuvrons dans un écosystème industriel précis, nous avons un rôle important à jouer dans le développement du secteur, dans ce que l’environnement peut être ou devenir », conclut Denis Bois.
Notons en terminant que l’IRME, fondé en 1985, compte aujourd’hui près de 80 employés, tous dévoués à la réussite de ces importants travaux de recherche.
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