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3e Salon industriel de Rimouski du Bas-Saint-Laurent – Plus que pertinent!

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Le Groupe Pageau, constamment à l’écoute de sa clientèle depuis 1980, et ses partenaires bas-laurentiens, la SOPER, Investissement Québec et la SADC, ont donc tout mis en œuvre afin de réunir le plus grand nombre de gestionnaires du milieu industriel et manufacturier, lors du 3e Salon industriel du Bas-Saint-Laurent, qui se tenait à Rimouski les 10 et 11 avril. L’événement a mis en évidence la vigueur d’une culture industrielle québécoise et régionale qui sait anticiper les attentes de demain.

Soixante-quinze exposants, venus de partout au Québec, étaient rassemblés durant deux jours au Centre de congrès de Rimouski. Plusieurs nouveautés étaient au programme, notamment une multitude de produits et services à la fine pointe de la technologie, de même que des produits spécifiques tels un scellant composé de nanoparticules de céramique et une machine de découpe. Visiblement, l’événement était très attendu, comme le prouve l’achalandage accru depuis sa deuxième année d’existence, en 2015.

Les défis d’un futur immédiat

Les secteurs industriel et manufacturier n’y échappent pas, la pénurie de main-d’œuvre et la relève représentent pour ses chefs de file une réalité avec lesquelles ils doivent conjuguer au quotidien. Ces deux thèmes étaient au cœur du programme de ce salon, sous la présidence d’honneur de Jean Pouliot et Josiane Pouliot de Produits métalliques PMI. Un duo père-fille chez qui la complicité est palpable, reflet d’une entreprise en santé, bien organisée, qui fait rayonner notre région partout sur la planète. Sans doute une inspiration pour plusieurs, et pour cause : chez Produits métalliques PMI, la passation des pouvoirs et les ressources humaines sont gérées sur une base très structurée.

Les rencontres d’affaires et les bonnes poignées de main, les présentations en direct, le réseautage, les conférences et ateliers, de même que les échanges entre les gens d’affaires pour trouver des solutions concrètes à la pénurie de main-d’œuvre, demeurer proactifs et surtout rencontrer leurs précieux clients ont créé une effervescence pendant ces deux jours.

« Chaque région a ses enjeux, mais il reste qu’un salon industriel est une belle façon d’inverser les rôles. Ici, c’est le client qui vient voir le fournisseur. Cela crée une facilité d’approche par la suite et permet aussi de montrer les nouveautés, de faire des démonstrations. Lors du salon, les visiteurs trouvent des fournisseurs ou d’autres alliés. La collaboration avec la SOPER et ses partenaires est exemplaire à Rimouski », précise M. Éric Pageau, éditeur.

La main-d’œuvre, une richesse à fabriquer

« Le marché manufacturier représente environ 20 pour cent de l’économie bas-laurentienne. On compte ici entre 100 et 110 entreprises de ce secteur », précise M. Martin Beaulieu, directeur général de la SOPER.

Passés maîtres dans l’érection de structures géantes en métal ou dans l’ingénierie, ces chercheurs-créateurs, dont plusieurs gèrent la croissance, se creusent les méninges pour améliorer la productivité. On se tourne vers l’industrie 4.0, soit la projection holographique où les machines « se parlent », mais cela ne réglera pas tout.

La problématique est grandissante en région comme partout ailleurs. Répondant à la demande, une série de conférences a été offerte à tous les participants, les 10 et 11 avril, à Rimouski. « Notre directeur de production a assisté aux ateliers sur la main-d’œuvre. Il y a vu de bons résultats concrets, des solutions. C’est un gain pour nous de découvrir des moyens qui vont nous amener à être plus productifs. On travaille en équipe et ce sera important d’être plus créatifs dans la sélection et l’embauche », précise Josiane Pouliot de Produits métalliques PMI.

La jeune relève, troisième génération de Produits métalliques PMI, travaille auprès d’un père pour qui la structure est très importante, dans un contexte où 150 employés gravitent autour de leurs projets, qu’ils soient dans la région ou ailleurs dans le monde. « En 2000, j’ai dit que la relève doit être une fonction continue de l’entreprise. Il doit y avoir une relève à court terme. En 2008, le grand changement est venu avec la construction de la nouvelle usine ici à Rimouski. J’ai engagé un directeur des ressources humaines. Les gens me disaient : “Il est trop compétent. Il ne restera pasˮ. Et finalement, c’est le meilleur coup que nous avons fait en rapport à l’équipe de relève de personnel et même d’environnement. Ça a aidé beaucoup au recrutement de meilleures personnes et à rendre l’entreprise plus attractive. Tu crois toujours que c’est le dernier que tu embauches, mais au contraire, il t’aide à dénicher des employés », explique M. Jean Pouliot.

Tous les moyens sont à l’étude, en commençant par l’approche, pour contrer ce nouveau phénomène de « dépopulation active », qui donne des maux de tête à tous les manufacturiers en manque de travailleurs manuels. Selon Martin Beaulieu de la SOPER, il faut avoir une approche très différente, aujourd’hui. « Le constat, tout le monde le fait. L’enjeu est de voir comment on fait part de l’offre et comment on la gère. Nous sommes convaincus qu’il faut avoir une proposition de main-d’œuvre plus séduisante. Il faut changer de modèle d’entrevue. L’employeur va devoir se vendre et offrir des avantages plus alléchants, être très créatif sur le déploiement, amener de la technologie à l’entreprise, c’est-à-dire, pour la même charge de travail assurer plus d’avantages », indique M. Beaulieu.

Produits métalliques PMI, qui travaille autant à Rimouski – par exemple sur le futur palais de justice – qu’à l’extérieur du pays, l’a compris et ne laisse rien au hasard. Jean Pouliot reste près des institutions de formation afin d’être mis au parfum de la moindre ressource potentielle. Celle-ci sera intégrée dès qu’elle aura été ciblée à même les bancs d’école. Et l’entreprise, qui a l’avantage d’œuvrer à la fois à Rimouski et à Québec, peut aussi transiger sa production d’un endroit à l’autre.

Qu’en est-il de l’immigration ? « Il y a cinq ou dix ans, c’était trop avant-gardiste, mais maintenant, on n’a plus le choix de penser aux travailleurs immigrés. On a atteint la limite de candidats potentiels dans le bassin de population locale. Le prochain virage ? On va implanter des programmes de francisation dans les entreprises », précise le directeur de la SOPER.

Même son de cloche chez Bucan et chez Dickner, deux exposants assidus des salons industriels du Groupe Pageau.

BUCAN, de Pointe-Claire, un manufacturier d’éléments chauffants, en pleine croissance, qui rencontrait ses clients du Bas-du-Fleuve – dont la Ville de Rimouski –, recherche des assembleurs, des soudeurs, des machinistes, entre autres. « Nous avons investi 1 M$ en équipement, mais on est en pénurie de main-d’œuvre », affirme le directeur des ventes, M. Francis Pelletier.

DICKNER, un fournisseur qui offre plus de 100 000 produits dans les plus grandes marques, basé à Rimouski depuis 1956, mise sur la polyvalence de ses soixante employés. « On a essayé de former des personnes à partir de zéro. Les personnes spécialisées dans les moteurs électriques, ça ne court pas les rues », explique Chakib Labidi.

Au Salon industriel du Bas-Saint-Laurent, on envoie le signal que Rimouski n’est pas qu’une industrie du savoir et que les gens qui donnent du service sont établis à Rimouski. Le client en prend plein la vue et les carnets de commandes des fournisseurs manufacturiers et industriels se remplissent pour les mois à venir. Reste qu’il y a des réalités auxquelles même les plus grands manufacturiers de ce monde doivent faire face, et les six salons annuels du Groupe Pageau sont en quelque sorte une façon de briser l’isolement pour aider l’industrie à relever tous les défis que le futur représente, toujours en gardant en mémoire que l’être humain est à la base de ces grands projets industriels et manufacturiers.

Cette année, le Salon industriel du Bas-Saint-Laurent a attiré les employés des manufacturiers, mais aussi les directions d’entreprises. Ces exposants y ont trouvé leur compte, comme par exemple chez PRAXAIR. « Nous participons à trois ou quatre des salons du Groupe Pageau, car c’est très pertinent d’y être. On va vers le client qui se montre très intéressé par les démonstrations », indique Martin Ouellet, directeur des ventes chez Praxair. L’entreprise, à laquelle Machitech est associée, faisait la démonstration de sa table de découpe. Un autre bel exemple de produit qui vient en quelque sorte contrer la pénurie de main-d’œuvre, explique le spécialiste du produit MACHITECH, Patrick Salois. « Pour nous, le salon, c’est du concret. Nous avons vendu une table de découpe. C’est la première année qu’on la montre à Rimouski. Ce n’est pas tous les gens qui veulent se déplacer à Québec pour nous rencontrer. »

Les distributeurs, fournisseurs et entreprises de l’industrie se rassembleront à nouveau en mai à Rouyn-Noranda et en octobre à Québec. Vous désirez vous inscrire ? Communiquez avec le Groupe Pageau au 418 623-3383 ou visitez le site Internet suivant : www.salonsindustriels.com

Par Chantale Arseneault

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