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2e édition du Salon industriel du Bas-Saint-Laurent – L’intérêt se confirme

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Les Promotions André Pageau inc. et ses partenaires ont mis la table en avril pour accueillir les entrepreneurs du secteur industriel en organisant la 2e édition du Salon du Bas-Saint-Laurent au Centre des congrès de l’Hôtel Rimouski. Force est de constater qu’à l’ère des réseaux sociaux, la dimension humaine demeure essentielle. Ainsi, tous abondent dans le même sens, la formule doit être revisitée afin de susciter encore plus d’intérêt auprès des industriels.

L’organisation de la 2e édition du Salon industriel du Bas-Saint-Laurent est appuyée par les gens de la région, dont le réseau des Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC), la Société de promotion économique (SOPER) et la Ville de Rimouski. Le secteur industriel est en bonne santé au Bas-Saint-Laurent. Il occupe presque la moitié de l’économie bas-laurentienne, « si on inclut le secteur de l’innovation » explique le nouveau directeur général de la SOPER, Martin Beaulieu.

Il n’est donc pas étonnant de voir les fournisseurs-exposants, qu’ils soient du Bas-Saint-Laurent, de Québec ou d’ailleurs, se bousculer aux portes pour venir à la rencontre des entrepreneurs bas-laurentiens.

Or, la satisfaction des exposants se mesure d’abord aux sourires sur les visages, puis par la qualité et non la quantité des rencontres lors du salon, puisque les retombées se calculent sur le long terme.

Environ mille petits et grands entrepreneurs du secteur industriel sont venus s’informer sur les nouvelles tendances en robotique, en mécanique et en informatique. Ils y ont trouvé de l’information sur certains points demeurés obscurs, rencontré les experts, discuté des options de financement, mais surtout ces créateurs souvent isolés par le contexte de leurs recherches et expérimentation ont profité d’un rare bain de foule. Ils sont donc fiers de parler de leur entreprise, de leurs réalisations et de leurs projets futurs. C’est une belle occasion de faire du réseautage.

Faire des affaires à long terme

Dickner est l’un des plus importants partenaires du 2e Salon industriel Bas-Saint-Laurent. Fondée par Hervé Dickner, l’entreprise rimouskoise a 60 ans et a vu le jour dans un petit atelier où il réparait des moteurs électriques. Elle se spécialise aujourd’hui dans plusieurs secteurs d’activités, notamment les moteurs électriques, les compresseurs, les pompes, la pièce mécanique, la fourniture industrielle, les équipements de chantier, de paysagement, d’entreposage, de manutention et bien plus. Avec sa jeune relève assurée et une nouvelle administration, Dickner vise maintenant à développer ses services sur le marché canadien.

« Le salon est assurément très bénéfique pour nos activités », confirme Chakib Labidi, directeur marketing chez Dickner, qui mise sur l’événement pour promouvoir la qualité de ses produits et l’expertise de son équipe. « Notre entreprise occupe le kiosque le plus imposant de l’événement, garni d’environ 300 000 $ en matériel afin d’optimiser les opportunités de rencontres sur place. »

Dickner est également présent sur le Web avec plus de 50 000 produits en ligne, et sur la route, avec plusieurs représentants, mais ici l’investissement en vaut la chandelle.

« Toutes les petites villes industrielles de la région représentent un gros potentiel ! En plus du Bas-Saint-Laurent, il y a aussi la Gaspésie qui n’est pas loin. Un client, par exemple est venu de Gaspé. Son équipe a fait 12 heures de route pour visiter le salon. On leur a présenté nos équipements et services, On leur a même fait visiter nos installations et on a signé de belles ententes. J’estime que l’investissement dans le salon industriel permet une économie considérable de temps et d’argent et nous permet de faire connaitre à notre clientèle l’ensemble de nos activités », souligne Chakib Labidi.

Une vision stratégique s’impose

Le financement et l’exportation sont deux volets bien représentés à la 2e édition du Salon industriel du Bas-Saint-Laurent. La technologie est en constante évolution, le financement est en mouvement.

« Parfois les gens ne se connaissent pas », indique Simon Pelletier, directeur de comptes de la Banque de développement du Canada à Rimouski. « Un salon permet de faire du maillage entre les entrepreneurs et de connaître des clients potentiels pour les gens de notre région. Nous cherchons à savoir comment dans notre réseau, on peut maximiser les retombées pour nos PME, nos clients. Plus il y en aura ici, mieux ce sera pour les retombées. On veut amener nos entrepreneurs à innover, à investir, à être plus performant. On veut éveiller un sens à l’exportation. C’est un défi de tous les jours d’amener les entrepreneurs à sortir pour qu’ils aient un certain niveau de vision stratégique. »

Exportation et développement Canada aide les entreprises qui veulent s’établir à l’extérieur du pays.

« C’est une faiblesse qu’on a, au Canada », confirme Jean Dupré, directeur de comptes d’Exportation et développement Canada. « On est trop dépendants des États-Unis. Il y a 85 000 entreprises qui exportent à l’échelle canadienne, mais c’est un chiffre qui est un peu biaisé parce que cela inclut ceux qui n’exportent qu’une seule fois par année. Le vrai chiffre, c’est une trentaine de mille et c’est trop peu. On est trop dépendants du commerce extérieur. »

Et comment se positionne la région du Bas-Saint-Laurent ?

« Ça dépend des gens. Ils doivent voir le bénéfice d’innover et de développer leur entreprise. Ici les gens se contentent de peu. C’est une prise de conscience ! », ajoute M. Dupré.

Cependant, ces organismes n’aident pas qu’au financement, explique Gilles Goulet, directeur général de la SADC de la MRC de Rivière-du-Loup.

« Si on était à court de liquidité – ce n’est pas le cas -, et qu’on avait à choisir entre investir dans un projet manufacturier ou dans une entreprise de service, on choisirait le secteur manufacturier, parce que ce sont des entreprises qui créent de la richesse dans une communauté. Et nous ne faisons pas que financer. Parmi des projets locaux de développement durable, nos collègues se sont penchés sur un problème vécu par UTOPIE MFG, un fabricant de planches à neige établi à Saint-Narcisse-de-Rimouski. Il a des résidus de production et ne sait qu’en faire. Alors on cherche des pistes de solution. »

L’avenir des Salons industriels

La formule salon est-elle là pour rester ? Poser la question, c’est y répondre.

Rimouski a récemment fait l’acquisition de plus de 2 millions de pieds carrés de terrain dans le secteur est de la ville, au sud de l’aéroport. Dans ce contexte, accueillir un tel événement avec une telle expertise ne peut qu’aider les entrepreneurs existants à créer de nouvelles alliances et à faire croître leur entreprise. Cela permettra aussi à de nouveaux projets de voir le jour.

« Il faut sortir des sentiers battus. Ce que nous demandons aux industriels de faire, nous devons aussi le faire pour nous distinguer », selon le maire de Rimouski, Éric Forest.

Éric Pageau, président et fils du fondateur des Promotions André Pageau, est plus que satisfait de cette deuxième édition du Salon industriel du Bas-Saint-Laurent.

« Depuis les débuts de notre entreprise, nous appuyons les régions dans le développement du réseautage, que ce soit par nos salons ou par le biais des pages du Magazine MCI. Nous restons convaincus de l’importance d’expositions industrielles régionales comme celle de Rimouski. Et visiblement, la réponse tant des exposants que des visiteurs qualifiés nous donne raison. »

Les Promotions André Pageau inc. espère jumeler deux événements pour la 3e édition du Salon industriel du Bas-Saint-Laurent. Le promoteur du SIB souhaite l’appuyer par la Semaine de la PME ou la Semaine industrielle et commerciale.

« Cela donnerait des bases solides au salon. On pourrait organiser des visites d’entreprises, des déjeuners d’affaires, des conférences tout le long du salon », indique Michel Lemelin, vice-président des Promotions André Pageau inc.

Fort du succès connu en ce printemps 2016, l’événement reviendra donc en 2018, mais avec encore plus d’ampleur, et des nouveautés.

« Pour 2018, on veut trouver une saveur Bas-Saint-Laurent Est du Québec, pour répondre encore mieux aux besoins des entrepreneurs du Bas-Saint-Laurent », conclut Martin Beaulieu de la SOPER.

par Chantal Arseneault

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