Industrie 4.0 : planifier pour réussir

Industrie 4.0 : planifier pour réussir

Le virage numérique est au cœur de discussions et de projets au sein des entreprises manufacturières. Selon les derniers résultats du Baromètre industriel québécois de STIQ, 71 % d’entre elles considèrent actuellement l’implantation des technologies numériques comme étant un élément très ou assez prioritaire. Si certains projets semblent attrayants pour les manufacturiers, il n’en demeure pas moins que la réalisation des projets numériques vise à améliorer la performance des entreprises, et en prime, à solutionner certains enjeux de disponibilité de main-d’œuvre.

Pour réussir le virage vers l’industrie 4.0, les entreprises doivent se doter d’une vision et planifier les étapes de leur transformation numérique afin d’avoir une compréhension concrète des changements induits et assurer le succès de sa mise en œuvre. Les manufacturiers auront tout avantage à bien analyser leurs besoins et à arrimer leurs investissements en développement et en acquisition technologique.

Les manufacturiers qui souhaitent prendre le virage numérique devraient commencer par déterminer comment les nouvelles technologies serviront leurs objectifs d’affaires. C’est au travers d’une vision numérique en lien avec leurs orientations stratégiques qu’elles devraient l’exprimer afin d’orienter les projets qui en découleront.

Par la suite, les entreprises pourront se doter d’un plan directeur numérique qui tiendra compte d’une approche globale plutôt que d’initiatives indépendantes. Ce document regroupera une suite priorisée de projets numériques, c’est-à-dire des projets visant les technologies de l’information (TI) et les technologies opérationnelles (TO) informatisées. Il importe que les projets numériques soient ordonnancés. Cet ordonnancement se fera en considérant notamment les prérequis et les interdépendances, mais aussi les ressources disponibles et une progression technologique. De plus, il faut prévoir une courbe d’apprentissage et d’acquisition et la consolidation de nouvelles compétences, et ce tant pour les développeurs que pour les utilisateurs.

Dans l’industrie, on voit souvent une progression dans l’implantation de nouvelles technologies au sein des entreprises. Celles connaissant le plus de succès entreprennent rarement les projets les plus compliqués en premier. Elles commencent plutôt par une exploitation plus efficace de leurs données avant de se lancer dans des projets plus complexes. Encore une fois, le Baromètre industriel québécois de STIQ témoigne d’un plus grand nombre d’entreprises ayant adopté des mesures de supervision et de contrôle à partir de données disponibles, que d’entreprises ayant implanté des cellules de production autonomes ou de l’intelligence artificielle. Nous encourageons donc les entreprises à suivre une progression normale, telle que :

  1. Acquisition et développement d’un système d’information de base (ex. : progiciel de gestion)
  2. Exploitation des données pour la surveillance (performance en temps réel, tableaux de bord)
  3. Automatisation des processus administratifs (ex. : sans papier)
  4. Interconnexion des équipements de production pour la collecte de données, puis pour les programmer automatiquement
  5. Implantation de cellules automatisées et de technologies avancées

Afin de concevoir un plan numérique, nous conseillons aux entreprises de faire une étude approfondie de leurs besoins et de leur contexte d’affaires. Comme nous l’avons mentionné, l’implantation des technologies numériques devrait servir les besoins d’affaires. Il est donc justifié d’entreprendre une analyse des processus d’affaires afin de repérer les ruptures dans la chaine d’information (opérations manuelles, transcriptions) et les opérations sans valeur ajoutée qui pourraient être automatisées. Ces études des processus administratifs, associés à la chaine de valeur, permettront à l’entreprise de déceler des opportunités pour des projets numériques. Nous encourageons également l’entreprise à profiter des études des processus pour prendre des décisions sur les règles d’affaires à adopter, réduire les opérations sans valeur ajoutée et résoudre les problèmes à l’aide des techniques de génie industriel. Il ne faudrait pas numériser le chaos!

Le plan numérique devrait également considérer d’autres éléments importants, tels que le contexte d’affaires (concurrents, clients, fournisseurs), la disponibilité des technologies, l’état des TI dans l’entreprise (connaissez vos architectures actuelles et prévoyez les futures!), et les besoins en matière de sécurité et de soutien aux utilisateurs.

Finalement, afin d’assurer le succès de votre virage numérique, n’hésitez pas à faire appel à des experts pour vous accompagner dans l’élaboration de votre plan numérique. Bon succès!

Par STIQ

Chronique du Magazine MCI – édition Août/Septembre 2021


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