Performances économiques du Québec en 2022

Performances économiques du Quebec en 2022
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) dévoile le 1er décembre 2022 à Québec dans son Bulletin de la prospérité 2022, une évaluation exhaustive des principales forces et faiblesses économiques du Québec.

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) dévoile le 1er décembre 2022 à Québec dans son Bulletin de la prospérité 2022, une évaluation exhaustive des principales forces et faiblesses économiques du Québec. En se comparant à des économies similaires comme les autres grandes provinces canadiennes et les pays de l’OCDE, le CPQ attribue la note de C à la performance globale du Québec. Il s’agit de la même note attribuée lors de la dernière parution, en 2019.

« C’est un exercice pertinent qui permet de nous comparer avec d’autres juridictions alors que le gouvernement du Québec entame un nouveau mandat et planche sur de nouvelles priorités. Certains chantiers que nous avons identifiés pourront certainement aider Québec à prendre les bonnes décisions. Le Bulletin identifie clairement sur quels aspects il faut travailler davantage pour améliorer notre performance économique : le décrochage scolaire, le taux d’activité des travailleurs âgés, l’environnement d’affaires et l’intensité entrepreneuriale », explique le président et chef de direction du CPQ, M. Karl Blackburn.

Capital humain et disponibilité de la main-d’œuvre : un portrait en demi-teinte

Plusieurs indicateurs en matière de capital humain sont au vert. Le Conseil du patronat du Québec mentionne le niveau d’éducation postsecondaire où on attribue au Québec la note de A. On fait aussi bonne figure pour le taux d’obtention d’un diplôme universitaire de premier cycle parmi les jeunes de 22 ans. Cependant, le décrochage scolaire est un véritable problème : le pourcentage des personnes de 20 à 24 ans qui ne détiennent pas de diplôme d’études secondaires et qui ne fréquentent pas l’école atteint près de 8 % au Québec en 2021. En comparaison, au Canada, il se limite à 4,5 % en moyenne.

« Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, il est également intéressant de se pencher sur le taux d’activité des travailleurs expérimentés de 60 à 69 ans au Québec qui est de 39 %. L’Ontario (46 %), l’Alberta (48 %) et la Colombie-Britannique (45 %) font bien mieux que nous pour les maintenir au travail plus longtemps. À plusieurs reprises, le CPQ a insisté sur l’importance de la rétention de ce groupe d’âge pour notre économie », évoque l’autrice du Bulletin, économiste en chef et vice-présidente à la recherche du CPQ, Mme Norma Kozhaya.

Environnement d’affaires et réglementation : des améliorations à apporter

Sans surprise, sur le plan de la pression fiscale, le Québec n’est pas en haut du palmarès. Il se classe 33e sur 42 pays et provinces. En effet, les prélèvements fiscaux au Québec sont élevés : ils représentaient 38,8 % du PIB en 2020, ce qui est nettement supérieur à la moyenne canadienne (34,4 %). Le Québec est aussi parmi les grandes provinces où le poids des prélèvements sur la masse salariale est le plus important. En matière d’intensité entrepreneuriale, le Québec peut aussi faire mieux. Il affiche la note de C- parce qu’il fait moins bien que les autres provinces canadiennes analysées.

« Même s’il y a du travail à faire quant à l’environnement d’affaires, il y a quelques éléments positifs. Les dépenses en recherche et développement (R-D) vont relativement bien quoiqu’elles aient diminué au cours des dernières années. Le Québec ne se compare pas à la Suède ou l’Israël pour ce qui est de la capacité à innover et à concrétiser des percées technologiques, mais il occupe le premier rang au Canada. Il a donc la note de B. Mentionnons aussi l’accroissement de la productivité au travail, un objectif sur lequel le gouvernement actuel mise beaucoup. Le Québec commence à rattraper son retard par rapport aux autres économies, ce qui est une bonne nouvelle en soi. Il faut continuer dans cette direction », a développé Mme Kozhaya.

D’autres indicateurs qui ont connu des avancées méritent d’être soulignés également :

  • Dette publique
  • Intégration des immigrants au marché du travail
  • Écart du PIB par habitant avec le reste du Canada

Bien que le Bulletin se concentre sur le volet économique, le CPQ considère que notre bien-être dépend également d’indicateurs sociaux et environnementaux. Somme toute, les Québécois jouissent d’une bonne qualité de vie. Il faut maintenir les acquis et améliorer les faiblesses.

Le Bulletin de la prospérité au complet est disponible ici.


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