Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) lance son projet visant à identifier et développer des outils de rétention ou d’embauche des personnes de 60-69 ans, une action qui permettra de rejoindre et d’accompagner 90 entreprises sur 2 ans dans leurs initiatives de recrutement et d’attraction de travailleurs expérimentés.
Le CPQ explique que puisque le Québec connaîtra un creux historique de travailleurs en 2030, toutes les options doivent être sur la table. Robotisation, automatisation, recours à l’immigration, requalification… Il faut aussi encourager les personnes plus âgées à continuer à travailler.
Le projet vise spécifiquement à augmenter le taux d’emploi des 60-69 ans au Québec qui est plus faible qu’ailleurs au pays. À titre de comparaison, pour rattraper le taux d’activité de l’Ontario pour cette tranche de la population, cela représentait potentiellement 77 000 travailleurs de plus en 2021.
« Les employeurs s’activent déjà à trouver des solutions à la rareté de main-d’œuvre, mais le problème ne se réglera pas seul avec près de 253 000 postes vacants en mai dernier. Il existe encore des barrières et des freins qui empêchent certaines personnes de retourner au travail ou d’y rester plus longtemps (fiscalité, conditions de travail et de retraite, organisation du travail). Le projet Séduction 60-69 ans permet de placer les employeurs au centre de la recherche de solutions innovantes », déclare M. Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
Rappelons que le CPQ a maintes fois mis de l’avant des solutions afin de soulager le déficit de travailleurs, notamment dans les Dix solutions incontournables à la pénurie de main-d’œuvre au Québec ainsi que dans son Livre blanc sur l’immigration : Portrait et solutions.
Séduction 60-69 ans
Le projet se concentre donc essentiellement sur les pratiques porteuses et efficaces pour la main-d’œuvre âgée entre 60 et 69 ans. Dans un premier temps, le CPQ fera appel à trente entreprises qui ont développé des initiatives originales et réussies pour rejoindre cette clientèle. Les meilleures pratiques en entreprise seront répertoriées et feront l’objet d’un projet pilote par la suite. Les entreprises intéressées peuvent remplir un formulaire.
Dans un deuxième temps, un coffre à outils et un service d’accompagnement personnalisé seront offerts gratuitement à tous les employeurs. L’objectif est d’en soutenir 60. Les secteurs particulièrement touchés par la pénurie de main-d’œuvre (construction, fabrication, commerce de détail, services d’hébergement et de restauration) seront privilégiés, quoique tous les domaines sont invités à participer.
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