Un nouveau rapport sur les engins hybrides et électriques dans le secteur minier

C’est en direct de la mine Odyssey, Partenariat Canadian Malartic, qui est l’une des premières mines au Québec à utiliser un parc d’engins miniers hybrides et électriques, que l’Institut national des mines a dévoilé un nouveau rapport intitulé « Engins hybrides et électriques dans le secteur minier au Québec : perspectives, analyses et besoins de formation ».

Cet ouvrage, réalisé grâce à une enquête menée auprès d’une vingtaine de mines actives et projets miniers du Québec à l’été 2021, propose de porter un regard sur la situation actuelle et les projections en ce qui a trait à l’implantation de cette nouvelle technologie plus verte. L’Institut national des mines aspire à déterminer où en est le Québec dans cette transition tout en évaluant les besoins de formation associés.

Le rapport, dont les réponses proviennent de 92 % du personnel dirigeant, indique les facteurs favorables et défavorables envers la transition de l’industrie minière vers les engins miniers hybrides et électriques :

Facteurs favorables :

  • Environnement et acceptabilité sociale
  • Amélioration de la santé et de la sécurité du travail
  • Réduction des coûts d’exploitation et augmentation des réserves minérales potentielles

Facteurs défavorables

  • La réalité propre à chacune des mines
  • Le coût d’achat des engins miniers hybrides et électriques
  • La réticence par rapport à la prise de risques
  • La disponibilité des compétences

Main-d’oeuvre

L’un des principaux défis du secteur minier demeure la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée et compétente.

Dans son rapport, l’Institut national des mines s’est également intéressé à la formation que les mécaniciennes et les mécaniciens d’engins de chantier du Québec devront recevoir pour pouvoir réaliser leur travail dans un contexte d’implantation de cette technologie nouvelle. L’enquête révèle que, d’ici 2030, 46 % des mines et des projets miniers actifs auront besoin que la majorité des mécaniciennes et des mécaniciens à leur emploi aient suivi une formation qualifiante en entretien d’engins miniers hybrides et électriques.

Selon le secteur minier du Québec, les mécaniciennes et les mécaniciens d’engins de chantier qui auront à réaliser l’entretien de ce type d’engin devront développer des compétences spécifiques en matière de santé et de sécurité du travail et acquérir trois principaux savoirs liés aux circuits et symboles, à la sécurisation du milieu de travail et au câblage haute tension.

« La création d’une nouvelle AEP ou l’actualisation de la formation professionnelle offerte aux mécaniciennes et mécaniciens d’engins de chantier contribuera à relever le principal défi de cette transition en proposant une main-d’œuvre qualifiée et compétente disponible sur le marché du travail. En ce sens, nous présenterons dans les prochains jours un avis au ministre de l’Éducation, M. Jean-François Roberge, portant sur le sujet afin d’arrimer la formation aux besoins réels de l’industrie minière », a exprimé la présidente-directrice générale, Mme Christine Duchesneau.

Objectif 2030

En cette période où l’industrie minière accélère de manière simultanée sa transformation technologique et environnementale, la place des engins hybrides et électriques dans les mines québécoises est appelée à être de plus en plus significative. Les principaux constats du rapport révèlent qu’au moment où l’enquête a été réalisée en 2021, les engins miniers hybrides et électriques étaient peu répandus au Québec, mais que leur présence devrait s’accroître dans un avenir rapproché.

Selon la quasi-totalité des entreprises sondées, l’industrie aura entrepris sa transition d’ici 2030. D’ailleurs, c’est autour de 2034 que l’industrie estime qu’elle atteindra le seuil de 50 % d’engins miniers hybrides ou électriques dans ses parcs d’engins au Québec.

De plus, le rapport indique que les projets miniers qui entreront en exploitation au cours des prochaines années semblent être engagés dans un processus de transition plus accéléré que les mines actives présentement. Ainsi, les futures mines du Québec prioriseront davantage l’usage d’engins miniers hybrides et électriques. Cependant, l’offre de formation devra être adaptée afin de contribuer à ce virage.

L’Institut national des mines a pour mission de soutenir le gouvernement dans l’exercice de sa responsabilité en matière d’éducation dans le secteur minier. Il a notamment pour mandat de maximiser la capacité de formation de la main-d’œuvre, en optimisant les moyens disponibles et en les utilisant selon une vision concertée de tous les acteurs du secteur minier.

Consultez le rapport ici.

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