Pour la première fois de son histoire, des centrales solaires alimentent le réseau d’Hydro-Québec. La centrale Gabrielle-Bodis, située à La Prairie, et la centrale Robert-A.-Boyd, située à Varennes, ont en effet été inaugurées.
Ces deux centrales ont une puissance installée combinée de 9,5 MW et permettront de produire près de 16 GWh d’énergie solaire par année, l’équivalent de la consommation de 1 000 clients résidentiels. Elles permettront à Hydro-Québec de déterminer si l’énergie solaire est bien adaptée au climat du Québec, à son parc de production et à son réseau de transport.
Car bien que l’énergie solaire soit de plus en plus utilisée et qu’en matière d’heures équivalentes d’ensoleillement le potentiel solaire dans le sud du Québec est intéressant par rapport à celui d’autres régions du monde, l’éclairage écourté en hiver et l’accumulation de neige seront un défi au rendement des panneaux solaires au Québec.
Participation locale
L’entreprise Borea Construction, spécialisée dans les projets d’énergie renouvelable depuis 2006 et dont le siège social est à Lévis, ainsi que Stace (Saint-Augustin Canada Électrique) la société privée concepteur et fabricant d’équipements de distribution et de génération électriques pour divers secteurs du marché de la production d’énergie, ont participé à l’élaboration du projet.
« Nous sommes heureux que le Québec fasse son entrée dans la production d’énergie solaire en mettant à profit l’expertise d’ici, tant pour la construction des centrales, avec l’entreprise Borea, que pour l’acquisition d’une partie des panneaux, avec la société Stace », ajoute M. Jonatan Julien, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles.
Centrale Gabrielle-Bodis
La Centrale Gabrielle-Bodis a pour emplacement l’ancienne centrale thermique de La Citière de La Prairie. Sa superficie est de 150 000 m2, soit l’équivalent de 28 terrains de football américain. On y compte un nombre de 26 000 panneaux solaires, dont plus de 4 200 ont été assemblés au Québec. La production annuelle est estimée à 13 GWh.
La centrale a été nommée en l’honneur de Mme Gabrielle Bodis, qui a été la première ingénieure embauchée par la société d’État en 1959 et la première à s’être rendue sur des chantiers de l’entreprise, longtemps strictement réservés aux hommes.
Centrale Robert-A.-Boyd
Pour ce qui est de laCentrale Robert-A.-Boyd, située à l’Institut de recherche d’Hydro-Québec, Varennes, sa superficie est de 56 000 m2 (10 terrains de football américain). On y compte 4 600 panneaux solaires qui produiront annuellement 2,6 GWh.
Robert A. Boyd fut le premier ingénieur francophone engagé à Hydro-Québec et a été un acteur important de la francisation de l’entreprise et du développement de la Baie-James. Il a été le sixième président-directeur général de l’entreprise de 1977 à 1981.
« Je suis très fière que la centrale située à La Prairie rende hommage à Gabrielle Bodis, affirme Mme Sophie Brochu, présidente-directrice générale d’Hydro-Québec. Elle a été la toute première femme ingénieure diplômée de Polytechnique Montréal et elle a travaillé pour Hydro-Québec pendant plus de 35 ans. Il s’agit également de la première installation d’Hydro-Québec qui porte le nom d’une femme. Pour ce qui est de la centrale de Varennes, nous soulignons la grande contribution d’un ancien président-directeur général d’Hydro-Québec, Robert A. Boyd, à qui l’on doit notamment le succès du développement de la Baie-James et la francisation de notre ingénierie. Il a aussi contribué à la création de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec, où se situe la centrale qui porte son nom. »
Cr photo : Groupe CNW/Hydro-Québec