L’ordre des ingénieurs du Québec vient de publier les récipiendaires des reconnaissances annuelles des projets innovants régionaux. Ces projets devaient être conçus depuis moins de quatre ans et contribuer à améliorer la qualité de vie des êtres humains, en plus d’avoir été menés en fonction des valeurs de la profession : la compétence, le sens de l’éthique, la responsabilité et l’engagement social.
Ces 10 lauréats sont en lice pour le prix Honoris Genius – projet innovant régional, qui sera remis le 20 mai prochain au cours de la Soirée de l’excellence en génie de l’Ordre des ingénieurs du Québec.
Abitibi-Témiscamingue
Tout d’abord, c’est la firme Adria Power Systems, de Rouyn-Noranda, qui remporte le prix de reconnaissance de la région de l’Abitibi-Témiscamingue pour une innovation qui révolutionne l’équipement électrique de l’industrie minière avec un nouveau système de charges hautes puissances. Le projet, dont l’ingénieur principal était M. Duclair Tiomo, ing., consiste en un chargeur adapté aux conditions des mines qui incite à remplacer l’équipement diesel par des véhicules électriques. Adria Power Systems contribue ainsi directement à améliorer l’environnement.
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madelaine
C’est la firme de génie Stantec Experts-Conseils ltée qui remporte cette année le prix pour le projet du complexe sportif Desjardins de Rimouski. Réussite technologique et écoénergétique, le complexe dispose d’un système de captation à la fine pointe qui permettra de diffuser des compétitions sportives, en plus d’offrir un espace sûr et respectueux de l’environnement à la population de la région.
Côte-Nord
C’est la Compagnie minière IOC de Sept-Îles, pour son projet de wagon de minerai instrumenté, qui mérite le prix dans la région de la Côte-Nord. Grâce à différents instruments intégrés qui prennent des mesures que les inspections normales ne détectent pas, ce nouveau wagon, dont l’ingénieur principal était M. Dominique Sirois, ing., permet un meilleur entretien des rails de chemin de fer, présentant ainsi des avantages importants d’un point de vue sécuritaire et financier.
Estrie
En Estrie, la distinction est remise à BioAlert Solutions, une entreprise de Sherbrooke, pour son système de détection in situ de la légionelle. Cette nouvelle technologie, dont l’ingénieur principal était M. Rémy Béland, ing., permet de dépister rapidement la légionellose, une maladie due à une bactérie dans l’eau, en utilisant un consommable biochimique qui offre une précision d’analyse proche de celle des laboratoires. Elle répond aux exigences 4.0 de l’industrie avec des capacités de connectivité et l’apport de l’intelligence artificielle.
Laval, Laurentides et Lanaudière
C’est un fabricant de Laval, la firme PolyExpert inc., qui remporte le prix du projet innovant pour le développement d’un film polyéthylène recyclable destiné à l’emballage alimentaire. Celui-ci offre des propriétés mécaniques et barrières accrues et permet de fabriquer des sachets recyclables sur des machines de conversion classiques. Il permet de réduire considérablement l’empreinte écologique de l’emballage dans le secteur alimentaire. M. Pierre Sarazin, ing., était l’ingénieur principal au sein du projet.
Mauricie-Centre-du-Québec
Le prix de cette région est remis au Groupe PureSphera inc. pour l’implantation, en collaboration avec Lavergne Groupe inc., d’un trieur optique de plastique qui permet d’améliorer l’approvisionnement et la gestion des déchets. Le lecteur optique développé dans le cadre de ce projet dont l’ingénieur principal était M. Vincent Marcotte, ing., permet de trier jusqu’à 1 tonne de plastique par heure. Ce sont trois cents kilos qui sont ensuite revalorisés en produits conditionnés. Cette valorisation des déchets contribue à la lutte contre les changements climatiques.
Montérégie
La firme de génie-conseil Infrastructel de Longueuil remporte les honneurs cette année dans la région de la Montérégie pour un projet de réseau de fibres optiques qui a permis de brancher cinq communautés cries de la Baie-James. Ce projet, dont l’ingénieur principal était M. Jean-Paul Beaulieu, ing., présentait de nombreux défis technologiques et humains. Les données cartographiques ont été difficiles à recueillir, et l’équipe a dû recourir à des équipements géomatiques spécialisés pour prendre certaines mesures. Le réseau mis en place atténue la fracture numérique qui touche ces collectivités éloignées, contribuant ainsi à leur prospérité et à leur sécurité.
Montréal
C’est la firme Seneca Experts-Conseils, basée à Anjou, qui remporte cette année le prix pour la région de Montréal pour le développement d’un nouveau système de recyclage des batteries lithium-ion. Le procédé, qui utilise l’hydrométallurgie pour récupérer 95 % des matériaux des batteries, contre 50 % pour les autres solutions, émet très peu de GES et produit très peu de rejets dans l’environnement. Il contribue à la transition vers les énergies vertes en diminuant l’empreinte écologique des véhicules électriques. Mme Émilie Nadeau, ing., était l’ingénieure principale au sein du projet.
Québec-Chaudière-Appalaches
De Québec, c’est INO qui remporte le prix du projet innovant pour le nouveau dispositif de détection des menaces dans le courrier MailSecur, dont l’ingénieur principal était M. Alain Bergeron, ing. MailSecur permet d’inspecter le courrier et d’y déceler la présence de menaces, sans lire le contenu de la lettre. Il protège donc les personnes, sans aller à l’encontre du respect de leur vie privée. INO a conçu les détecteurs non refroidis parmi les plus sensibles du monde. Son équipe a aussi développé des optiques et des systèmes d’illumination qui permettent d’obtenir des résolutions inégalées, capables de détecter les menaces.
Saguenay-Lac-Saint-Jean
Rio Tinto – Groupe Aluminium remporte le prix pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour son appuie à la technologie de BioAlert pour pousser encore plus loin la détection de la légionelle dans ses systèmes de refroidissement des eaux de procédés industriels. Avec cette nouvelle technologie de mesure en ligne de la légionelle, les équipes peuvent échantillonner, analyser et transmettre les résultats directement du site en moins de 6 heures, contrairement aux délais normaux de 7 à 14 jours.
Enfin, l’Ordre a également fait savoir que c’est le 26 avril prochain qu’il publiera une étude socioéconomique documentant sur des bases solides la rareté de la main-d’œuvre en génie. Intitulé Profil de l’ingénieur d’aujourd’hui et de demain, le document présentera de nombreuses données régionales sur la profession, entre autres sur l’adéquation entre l’offre et la demande dans les principaux domaines de pratique à l’horizon 2030.
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