Dossier Chantiers majeurs et grands travaux
La Romaine-4 est considérée comme la dernière des mégacentrales hydroélectriques à être érigée au Québec. Hydro-Québec a toutefois plusieurs autres projets dans ses cartons et la nouvelle présidente Sophie Brochu est réputée favoriser l’achat local. Il y aura donc bientôt d’intéressantes opportunités d’affaires à saisir pour les industries d’ici.
Carillon – D’ici à 2027, Hydro-Québec prévoit investir 750 millions $ dans la réfection de sa centrale au fil de l’eau de Carillon. Il s’agira essentiellement de remplacer six groupes turbine-alternateur, mais le rafraîchissement de la centrale d’une soixantaine d’années impliquera aussi des travaux de génie civil, tels que l’ajustement de passages hydrauliques, la mise à niveau de l’appareillage électrique et le remplacement de la toiture de la centrale.
Le fournisseur principal retenu pour les turbines est l’entreprise Andritz, qui a son siège social en Autriche, mais dont la filiale Andritz Hydro Canada a des installations dans l’ouest de l’île de Montréal. Dans le document de présentation du projet de Carillon, Hydro-Québec souligne expressément : « Le turbinier Andritz a reçu le mandat de maximiser les retombées économiques au Québec. »
Rapide-Blanc – En Haute-Mauricie, la centrale Rapide-Blanc fait aussi l’objet d’une cure de rajeunissement, qui doit se poursuivre jusqu’en 2026. Là aussi, il s’agit de remplacer six groupes turbine-alternateur, mais il faudra aussi réhabiliter des vannes des prises d’eau, des aspirateurs, de l’appareillage, des commandes, des services auxiliaires, des transformateurs auxiliaires ainsi que le bâtiment de la centrale. La construction d’un nouveau poste de distribution est également au programme.
Manicouagan – On ne s’ennuiera pas à la Manic au cours des prochains mois, selon le gérant de projets André Frigon, d’Hydro-Québec. « On a d’autres projets majeurs du même type qui s’en viennent dans la région de Manicouagan », a-t-il déclaré en entrevue à MCI.
La société d’État se fait toutefois prudente quant au dévoilement de la nature et de l’ampleur des investissements à venir dans ce complexe, puisque, selon un porte-parole, on en serait encore au stade de planification des travaux. Chose certaine, les industriels auraient avantage à garder un œil sur les appels d’offres d’Hydro-Québec au fur et à mesure de leur diffusion.
Par Eric Bérard
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