Le gouvernement du Québec va octroyer 56 millions de dollars sous forme de prêt avec possibilité de pardon à Alstom Canada pour le site de production de La Pocatière, ce qui permettra à l’entreprise d’effectuer, dès le mois d’avril, des investissements pour accroître la productivité et favoriser le maintien d’un minimum de 400 emplois pour les cinq prochaines années et de 350 par la suite jusqu’à la fin de 2029.
Cette annonce a été fait par le ministre de l’Économie et de l’Innovation, M. Pierre Fitzgibbon, et la ministre déléguée au Développement économique régional et ministre responsable des régions de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent, Mme Marie-Eve Proulx.
« Nous sommes très heureux du soutien du gouvernement du Québec, qui reconnaît l’importance du secteur de la mobilité intelligente et durable ainsi que du bassin d’expertise en conception, en ingénierie et en fabrication pour l’industrie ici même au Québec. Pour nos collaborateurs, nos fournisseurs et la région du Bas-Saint-Laurent, cette bonne nouvelle assure la pérennité du site de La Pocatière et aidera à mettre à contribution son expertise en conception, en ingénierie et en fabrication de matériel ferroviaire afin de développer des activités de manière ambitieuse sur le continent américain. »
Henri Poupart-Lafarge, président du conseil d’administration et directeur général d’Alstom
L’usine de La Pocatière
Mise sur pied en 1962 par l’entreprise Moto-Ski et rachetée par Bombardier en 1973, l’usine exerce dans le transport de passagers sur rails au Québec. À la suite de l’acquisition de la portion de transport sur rail de Bombardier par la multinationale française Alstom en janvier dernier, pour une valeur de 8,2 milliards $, cette dernière annonçait déjà son vouloir de consolider son avance en matière d’innovation dans le domaine des solutions de mobilité durable, ainsi qu’un nouveau siège des opérations d’Alstom pour les Amériques à Montréal.
Cette nouvelle acquisition permettait d’entrevoir du nouveau pour les employés de l’usine de La Pocatière, qui se remettaient à peine de la perte d’un contrat de plus de 54 M$ de VIA Rail en septembre 2020. Le syndicat de l’usine de fabrication et de rénovation de wagon restait d’ailleurs en attente d’une intervention gouvernementale afin de subsister lorsque le contrat de remplacement de voitures du Métro de Montréal prendrait fin en 2021.
« Pour notre gouvernement, il est essentiel d’assurer le maintien des emplois et de l’expertise de pointe développée à l’usine de La Pocatière. Avec cet appui, on veille à la poursuite, sur le long terme, d’activités importantes en région et on positionne avantageusement l’usine pour qu’elle puisse attirer d’autres commandes au cours des prochaines années. Cela s’arrime bien avec les engagements d’Alstom pris envers le Québec lors de la transaction avec Bombardier, » selon M. Fitzgibbon.
Alstom n’a pas encore fait connaître l’orientation de l’investissement, mais il n’en demeure pas moins que la population locale accueille cette nouvelle avec un grand soulagement, tel que l’indique Mme Proulx : « L’usine de La Pocatière joue un rôle central dans l’économie du Bas-Saint-Laurent et de Chaudière-Appalaches, et l’écosystème régional qui s’est développé autour de l’entreprise est d’une importance capitale. Les travailleurs sont hautement qualifiés et contribuent à la vitalité économique. En assurant la réalisation de nouveaux contrats ici, notre gouvernement sécurise les emplois de l’usine de La Pocatière, tout comme ceux des quelque 200 entreprises qui dépendent de son activité. Cette nouvelle est très encourageante pour l’avenir de notre région et aura des répercussions partout au Québec. »
Bombardier Transport, qui fait maintenant partie du groupe Alstom, emploie environ 1 400 personnes au Québec. De ce nombre, 420 employés travaillent à l’usine de La Pocatière et plus de 700 au siège social des Amériques et au Centre de prototypage, situés à Saint-Bruno-de-Montarville.
Cr photo : Bombardier – Série Challenger 650
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