Dans le cadre de courtes démonstrations, les visiteurs pouvaient voir en action plusieurs dizaines de machines-outils de tous genres. Le SIQ 2018 représentait également une vitrine idéale permettant à des centaines d’entreprises de montrer leurs produits et services. Lors de la cérémonie d’ouverture, le député fédéral de Beauport-Limoilou, M. Alupa Clarke, était représenté par M. Jean-Marc Duval alors que la députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île-d’Orléans, Mme Sylvie Boucher, était représentée de son côté par son attaché politique M. Thomas Verret. Ce dernier a exprimé combien il est important pour les entreprises québécoises de prendre le virage du manufacturier 4.0 et combien il est avantageux pour les exposants et les visiteurs d’avoir une enceinte comme celle du SIQ 2018 pour se rencontrer et discuter.
Représentant la SADC de l’Amiante et administrateur du réseau des SADC et des CAE de Chaudière-Appalaches – Charlevoix et Portneuf, M. Raymond Cimon a tenu à souligner que la réussite des entreprises industrielles et manufacturières relève souvent de leur volonté de s’adapter aux nouvelles façons de faire et aux nouvelles réalités comme le manufacturier 4.0. Il a invité les dirigeants d’entreprises à venir rencontrer les professionnels de son réseau sur place pour poser des questions et obtenir de judicieux conseils. Les 67 SADC et CAE du Québec ont accompagné plus de 10 000 entreprises au cours des dernières années tout en accordant plus de 67 millions de dollars en prêts et subventions. Monsieur Cimon a tenu à saluer les exposants dont les talents et le savoir-faire est impressionnant.
Cette année, M. James Davies, président du Chantier Davie, avait accepté la présidence d’honneur du SIQ 2018. Malheureusement, son devoir l’a appelé à l’extérieur du Québec à la dernière minute lors du salon et c’est M. Frédéric Boisvert, vice-président, Affaires publiques, qui le représentait lors de l’ouverture. Monsieur Boisvert a tenu à dresser un portrait fort impressionnant des activités du chantier naval qui devraient représenter un ajout de plus de trois milliards de dollars au PIB canadien au cours des cinq prochaines années. Les opérations au chantier naval laissent des empreintes dans 13 régions administratives au Québec. De plus, en ce moment, le gouvernement fédéral a entrepris un programme de renouvellement de sa flotte de 100 milliards de dollars et le Chantier Davie travaille fort pour tirer son épingle du jeu et aller chercher une partie importante de ces contrats.
Et l’édition 2018 du SIQ réservait aussi des surprises aux convives alors que le programme des trois jours comprenait aussi des conférences et des ateliers. C’est dans l’Espace de conférences de la Banque nationale du Canada que cette dernière institution financière a présenté une conférence offrant diverses solutions pour contrer la pénurie de main-d’œuvre qui frappe actuellement à peu près tous les secteurs industriels au Québec. C’est aussi dans l’Espace Conférence de la Banques nationale du Canada que Chantier Davie a tenu une conférence pour informer les entreprises présentes des procédures à suivre et des normes à respecter pour devenir un fournisseur de cet important chantier naval qui est un fleuron industriel de la grande région de Québec. Au cours des dernières années, un nouveau propriétaire, Groupe Inocea et une nouvelle équipe de dirigeants menée par M. James Davies, président de Chantier Davie et chef de la finance du Groupe Inocea, ont injecté un nouveau souffle au chantier Davie.
C’est M. Pierre Drapeau, président de l’Association des fournisseurs du Chantier Davie qui a ouvert le bal lors de la conférence « Comment faire affaires avec Davie » avant de passer le micro à M. Frédéric Boisvert, vice-président Affaires publiques du chantier naval et Mme Lindsey Kettel, vice-présidente de l’approvisionnement chez Davie. L’importance du chantier pour la région peut-être expliquée de plusieurs façons : meilleurs soudeurs en Amérique du Nord, énorme capacité de production, l’esprit de Davie, etc. Jusqu’à maintenant, Chantier Davie a plus ou moins été ignoré par Ottawa avec quelques contrats mineurs comparativement aux 63,5 milliards de dollars de contrats accordés à la Irving Shipbuilding d’Halifax et aux 12 G$ au chantier Seaspan de la Côte Ouest.
Mais cela ne décourage pas Davie alors que l’entreprise a livré dans les budgets et à l’intérieur des délais tous les contrats fédéraux récents alors qu’aucun des autres chantiers navals n’a encore réussi à livrer un navire. Les dirigeants de l’entreprise sont confiants que leurs services seront requis pour reprendre certains contrats accordés aux deux autres chantiers. De plus, Chantier Davie croit aussi être bien placé pour se voir octroyer des contrats concernant des navires de la garde côtière canadienne d’une valeur de 6 à 7 G$ à l’écart de l’enveloppe initiale.
Le passage de l’homme fort québécois M. Hugo Girard, qui s’est transformé en personnalité télévisuelle attachante au cours des dernières années, a suscité la curiosité des visiteurs. Après une conférence au cours de laquelle il a parlé de son cheminement, de ses valeurs et de son regard sur la vie, Hugo Girard s’est promené dans les allées du SIQ 2018 en acceptant de se faire prendre en photos ou en égoportraits à des dizaines et des dizaines d’occasions. L’armoire à glace d’une force herculéenne est aussi un homme au cœur tendre qui adore rencontrer le public et il l’a prouvé au SIQ 2018.
Une autre nouveauté cette année, la société Hoskins Scientifique avait organisé de petites conférences scientifiques sous la forme d’ateliers. Cette première expérience d’ateliers avec du contenu plus pointu que ce à quoi les visiteurs sont habitués a connu un certain succès. Assez pour que les initiateurs reviennent à la charge de nouveau dans des événements organisés par Groupe Pageau. Bref, le SIQ 2019 a encore une fois été un rendez-vous apprécié tant par les entreprises exposant leurs produits et services que les visiteurs de l’Est du Québec qui ont convergé pendant trois jours au Centre des foires d’ExpoCité. C’est donc un rendez-vous pour tout ce monde en 2020 pour la prochaine édition du Salon industriel de Québec.
Par Guy Hébert