CoRoM vise à former une relève hautement qualifiée en robotique collaborative pour le milieu manufacturier et souhaite favoriser l’accroissement de la représentation féminine en robotique et en ingénierie appliquée.
Les étudiants de maîtrise et de doctorat auront accès à une formation interdisciplinaire unique en son genre, incluant des stages en industrie, qui leur permettra de mieux préparer leur carrière en robotique. Ils développeront de nouvelles capacités de détection, d’actionnement, de raisonnement et de traitement en robotique afin de permettre aux robots de mieux collaborer avec les humains et les machines dans des environnements manufacturiers.
La subvention de 3,5 M $ sur six ans inclut notamment 1,65 M $ du CRSNG et 1,14 M $ des partenaires industriels ainsi que de l’organisme Mitacs. Le reste du financement provient des universités partenaires. De la subvention totale, 80 % vise à octroyer des bourses aux étudiants. À ce jour, dix partenaires industriels se sont joints à l’initiative : GE Bromont, Magna International, Pratt & Whitney Canada, Robotiq, Exonetik, Merkur, SECM-Gt International, Kinova Robotics, AV&R, et Revtech. En plus du financement, ces partenaires fourniront un vaste réseau, leurs projets novateurs, leurs idées et leur expérience, mais également des projets de recherche concrets pour les étudiants pouvant mener à des emplois de qualité et à des transferts technologiques.
« Ce programme novateur et interdisciplinaire vise à créer une synergie entre la recherche, la formation et les interactions avec la communauté. Il s’agit également d’une opportunité pour ramener la production manufacturière au Canada. Ce qui est intéressant, c’est que la robotique collaborative peut s’ancrer dans plusieurs domaines manufacturiers : industriel, logistique, agricole, médical », a précisé François Michaud, directeur du programme CoRoM et professeur à l’Université de Sherbrooke.

« L’expertise en robotique est très forte dans les universités canadiennes, tant au niveau de la recherche que de la formation. Ce programme permettra d’en faire profiter nos jeunes ingénieurs et nos entreprises en servant de levier au déploiement de cette expertise », selon Clément Gosselin, professeur à l’Université Laval et aussi cochercheur du programme.
Du personnel hautement qualifié
Comme la robotique se situe à la confluence de différentes disciplines de l’ingénierie (génie électrique, génie mécanique et génie informatique), il s’avère laborieux de trouver les professionnels compétents qui possèdent une vision intégrée de ces disciplines. Le programme CoRoM offrira spécifiquement une formation ciblant les défis d’intégration inhérents à la robotique collaborative. Au terme des 6 années, c’est environ 160 étudiantes et étudiants hautement qualifiés qui auront été formés, bénéficiant d’au moins 20 % de leur formation en industrie.
« Les investissements dans la formation professionnelle et dans les initiatives qui encouragent l’apprentissage interdisciplinaire par l’expérience et l’exposition à la culture entrepreneuriale donnent de meilleurs résultats lorsqu’ils sont mis en œuvre dans le cadre de programmes tels que le Programme FONCER. Il en résulte une cohorte de scientifiques et d’ingénieurs en début de carrière au formidable potentiel qui deviendront les chefs de file de demain », a affirmé Pierre Charest, vice-président, Direction des subventions de recherche et bourses au CRSNG.