Chariots élévateurs. Des outils qui méritent qu’on porte attention

« Pour beaucoup d’entrepreneurs, le chariot élévateur est un produit mal aimé, trop cher selon eux, dont on néglige l’entretien et dont on se sert souvent mal. Tout le monde dans le milieu connaît des histoires d’horreur, des gars écrasés par un chariot renversé alors qu’ils n’étaient pas attachés, ou qui se transforme en guillotine, parce qu’il y en a un qui est monté sur le toit et que le chariot s’est mis à reculer, sans son frein à main, en lui écrasant la tête », se rappelle Gaétan Plante, de l’entreprise familiale Machinerie JP Plante.

Photo 2 Accident de chariot
« 99% des accidents sont causés par la négligence », considère Bruno Caouette, de Deval.

Martin Chénier, directeur des équipements usagés de Camions industriels Yale Montréal, connaît également ce genre de tragédie, et considère que ces négligences s’expliquent par le fait qu’il s’agit d’un véhicule très lourd malgré sa petite taille.

Au Québec, environ quatre travailleurs décèdent à chaque année et plus de 600 sont blessés à cause des chariots, souvent sérieusement, nécessitant un arrêt de travail moyen d’une cinquantaine de jours, nous précisait François Bélanger, préventionniste de l’organisme paritaire Auto Prévention, offrant entre autres la formation obligatoire de cariste.

Les chariots électriques compte pour entre 50 et 70 % des ventes, selon les distributeurs.
Les chariots électriques compte pour entre 50 et 70 % des ventes, selon les distributeurs.

Les électriques de plus en plus populaires

Des cinq compagnies québécoises consultées, toutes affirment que les chariots qui s’emparent graduellement du marché sont les électriques, avec des pourcentages variant entre 50 et 70 % de leurs ventes, au détriment des modèles aux carburants fossiles.

« Selon nos études, même si le modèle électrique comparable est plus cher à l’achat, il se rentabilise en moins de trois ans. Il est aussi efficace, il est silencieux et fait beaucoup moins de poussière dans l’entrepôt, en plus d’avoir un entretien facilité. C’est certain qu’il faut vérifier le niveau du liquide de la batterie, les pneus, les lumières, les chaînes, mais c’est peu par rapport aux autres », souligne Martin Chénier.

Bruno Caouette, directeur des ventes chez Deval Inc, concessionnaire Unicarriers, explique.

« Ça a bien changé depuis que j’ai commencé en 1984. Les batteries duraient alors deux heures. Aujourd’hui, elles sont plus légères, plus petites, gardent leur charge toute une journée, en plus de pouvoir être rechargées partiellement durant l’heure du lunch. Un chariot demeure un chariot, mais toutes les pièces s’améliorent sans arrêt. »

Des chariots élévateurs, il en existe un grand nombre de modèles et de capacités de charge. Mais celui qui plaît à de nombreuses entreprises est celui de 5000 livres à quatre roues avec un mat en trois sections dans lequel on s’assoie (« sit down »).

« On a des gros modèles diesel pour l’extérieur qui soulèvent jusqu’à 60 000 livres, mais les plus populaires sont ceux de 5000 à 8000 », souligne Mario Dostie, de l’entreprise familiale du même nom.

Asiatique ou occidental ?

S’il est un sujet sur lequel ces spécialistes ne s’entendent pas, c’est bien sur la valeur des chariots importés d’Asie. Tandis que ceux vendant des marques américaines parlent de durabilité à long terme, d’efficacité et du souci dans les détails, ceux distribuant les asiatiques souligne leur rapport qualité-prix.

« J’ai la marque Heli depuis trois ans. Je suis allé en Chine pour voir l’usine. J’ai bien aimé ce que j’ai vu. Ce sont des gens sérieux, qui veulent prendre le marché en faisant ce qu’il faut. En plus, j’adapte leurs « lifts » à nos besoins, par exemple en les équipant de boyaux et raccords américains. Sur une machine de 30 000 dollars, on va avoir une différence de prix de 3000 à 4000 dollars », précise Gaétan Plante.

Mario Dostie remarque : « Les petits utilisateurs sont satisfaits des produits chinois, mais pas les grandes compagnies, qui vont exiger les principales marques. C’est souvent le même moteur, mais plusieurs détails sont moins bien faits, l’ergonomie est moins bonne sur les importés, c’est plus bruyant, c’est une coche en bas. Ça dépend donc de tes besoins. »

Et entre ces deux options, il y a les marques japonaises, dont les modèles sont fréquemment produits aux États-Unis.

« Beaucoup de Toyota sont faits à Colombus en Indiana. C’est la qualité et la fiabilité Toyota, mais également la sécurité. Nous sommes les seuls à avoir un système électronique de stabilisation active, qui détecte si la masse est trop élevée pour les capacités du chariot, des capteurs pour la vitesse, l’angle de la charge, etc. Le SAS peut bloquer les mouvements sur les fourches, sur l’essieu arrière pour empêcher la chute du véhicule », souligne Gilbert Dupont, conseiller chez Liftow, à Saint-Laurent.

Neuf ou d’occasion?

Ici encore, les opinions s’affrontent. Un chariot élévateur d’occasion peut nécessiter d’importantes réparations, au point que son coût d’opération à long terme peut égaler celui d’un neuf, nous assure-t-on.

« Une batterie vaut de 6000 à 8000 dollars et dure de cinq à sept ans si on s’en sert sur des quarts de travail de huit heures et si on l’entretient bien, en vérifiant le niveau du liquide, etc. À ce prix, un chariot usagé n’est pas nécessairement une bonne affaire », soutient Martin Chénier de Camions Industriels Yale Montréal.

Martin Plante, dont l’entreprise familiale effectue l’entretien sur plusieurs marques, considère que le marché s’améliore en général.
« La prévention, l’entretien est moins négligé qu’avant. Ce que je vends dans l’occasion est en parfait état, tout a été vérifié, parce que s’il y avait un accident à cause d’un problème mécanique, il pourrait y avoir des poursuites. »

Remettre la sécurité à l’avant-scène

Pour le travail en hauteur, la sécurité est de mise.
Pour le travail en hauteur, la sécurité
est de mise.

Afin que les chariots élévateurs soient utilisés dans les meilleures conditions possibles, il faut faire davantage que de suivre la courte formation imposée par la CSST, nous dit-on.

« Il faut que l’employeur mette en place une structure sécuritaire afin de réduire les abus : des couloirs bien identifiés pour les déplacements des machines et des piétons, des vérifications quotidiennes de l’état du véhicule… Il ne faut pas laisser les gens rouler trop vite. 99 % des accidents sont causés par la négligence », considère Bruno Caouette, de Deval.

Gaétan Plante rappelle que chaque jour au Québec, deux travailleurs se blessent gravement à cause des chariots.

« Il faut toujours mettre le même gars avec la même machine, qui va en être fier, qui va vouloir la garder propre et en bon état en avertissant s’il y a un problème. Et utiliser les bons accessoires, par exemple une cage pour travailler en hauteur, pour aller changer des lumières, au lieu de grimper sur une planche sans harnais de sécurité. »

Il existe de nombreuses données et articles intéressants sur les chariots élévateurs, produits par Prévention au travail et par l’organisme Via Prévention, entre autres. Mais si vous deviez ne consulter qu’un seul document pour vous convaincre de l’importance de la sécurité, regardez cette courte vidéo mettant en scène des opérateurs particulièrement négligents. À la troisième minute, surtout, des entrepôts entiers s’écroulent !

Top 10 Forklift Accidents !

Renseignements :

Pour ne rien oublier concernant la sécurité des chariots élévateurs, CSST, Via Prévention et Préventex, 2014, 28 pages, www.csst.qc.ca/publications/200/Documents/DC200_16148web.pdf

Le chariot élévateur : un véhicule répandu, mais incompris, Laura Pelletier, Prévention au travail, hiver 2014-2015,

 

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