Prelco de Rivière-du-Loup : l’imagination au service de la sécurité

Le comité de santé et de sécurité au travail et l’équipe de l’ingénierie de cette entreprise ont mis en place un système de chargement composé d’une table de préhension munie de bras reliés à des ventouses qui manoeuvrent le verre à l’entrée de la ligne à laminer.

Les opérateurs commandent à distance les tâches de manutention des grandes feuilles de verre au lieu de s’approcher des plaques de verre où les bris de verre au moment de la chute représentaient le principal risque. Un manipulateur mobile à succion d’air doté de ventouse est utilisé pour les feuilles de plus petite dimension.

Sans ces appareils, les travailleurs devaient utiliser une petite ventouse pour saisir les feuilles de grande dimension une par une pour ensuite les faire basculer sur une table.

« L’opération de la plaque de verre à la verticale pour la retourner à l’horizontale est une opération délicate avec des mouvements répétitifs pour les employés et des bris de verre pouvant causer des blessures », décrit Simon Dubé, ingénieur des procédés à Prelco. Le système qui a coûté 19 000 $, a éliminé ces risques dus au transport et à la manutention du verre.

« Nous avons aussi mis au point des tables multi-fonctionnelles ergonomiques afin d’ajuster les tables en hauteur pour tenir compte de la dimension des personnes. Nos systèmes de transport de verre dans l’usine ont aussi fait l’objet d’innovation. »

Chez Prelco, le comité de santé et sécurité se réunit une dizaine de fois par année.

« Notre comité est surtout pro-actif que réactif, fait même des tournées d’inspection pour identifier des risques potentiels comme les zones de coincement. Nous sommes présents sur le plancher », relève Suzanne Rhéaume, responsable des relations de travail chez Prelco qui a reçu, pour ce procédé, le prix régional innovation 2005, catégorie grande entreprise, de la Commission de la santé et de la sécurité au travail du Québec.

Ces mesures mettent le plus possible à l’abri de blessures le personnel spécialisé tout en augmentant la satisfaction de notre personnel qui manipule des charges très lourdes.

« Nous avons un plan d’action mis au point avec notre inspecteur en santé et sécurité, élaborons des stratégies de prévention. On se donne des priorités et des objectifs. » Les heures perdues par 10 000 heures travaillées sont passées de 175, en 2003, à 59 heures en 2004.

Prelco qui emploie 450 travailleurs possède cinq usines à Rivière-du-Loup, à Edmundston au Nouveau-Brunswick, à Montréal ( assemblage de produits Thermos), à Princeville dans les Bois-Francs ( assemblage de vitres pour bateaux) et en Ontario.

Prelco fabrique des verres pour les édifices commerciaux et résidentiels ( chauffant, décoratif, laminé, de sécurité, courbé… ), pour les véhicules de transports ( ferroviaires, maritimes, terrestres) et pour les industries manufacturières ( communications visuelles, industrie alimentaire… ).

La baie vitrée du Centre Bell, demeure des Canadiens de Montréal, a été fabriquée par Prelco ainsi que des verres de sécurité de certains édifices publics dont les vitres doivent être à l’épreuve des balles.

L’innovation technologique est aussi au coeur des activités industrielles de Prelco comme la nano-fusion, un enduit protecteur breveté qui recouvre les stries microscopiques des couches supérieures du verre, créant ainsi une résistance durable à l’accumulation d’eau et une résistance accrue aux éraflures réduisant considérablement les travaux d’entretien.

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